Les igloos, c'est fini dans le Grand Nord Canadien
Le réchauffement climatique et la promesse de nouvelles activités économiques désormais possibles transforment le visage du Grand nord canadien, à l'instar d'Iqaluit où les bureaux remplacent les igloos et les voitures les traîneaux à chiens.
Le dernier bâtiment en forme d'igloo de tout le nord du Canada, qui se trouvait à Iqaluit, capitale du Territoire du Nunavut, va être détruit pour laisser la place à un immeuble de bureaux de 5.000 mètres carrés, une nécessité pour accompagner l'essor économique.
Le réchauffement climatique et la perspective d'une fonte de la banquise, qui rendrait les richesses de l'Arctique plus accessibles, ont accéléré cette tendance en attirant de nouveaux habitants et des entrepreneurs. On estime que le sous-sol de l'Arctique pourrait receler le quart des réserves mondiales d'hydrocarbures non découvertes. Et les scientifiques prévoient que le passage du Nord-ouest, voie maritime reliant l'Atlantique au Pacifique sur laquelle le Canada affirme sa souveraineté, deviendra totalement accessible à la navigation dès le milieu du XXIe siècle, ce qui réduirait par exemple le trajet entre Londres et Tokyo de 5.000 kilomètres.
Pour l'heure, des compagnies pétrolières et minières se bousculent pour explorer les ressources de ces régions, et on s'attend à voir les entreprises forestières suivre le mouvement. La constitution par le gouvernement fédéral, en 1999, du territoire du Nunavut, sur des terres retranchées aux territoires du Nord-ouest pour satisfaire les revendications des populations autochtones, a aussi contribué à ce boom.
Ainsi, la création de centaines d'emplois gouvernementaux dans la capitale a attiré des fonctionnaires de tout le pays. La population d'Iqaluit a doublé, pour atteindre actuellement 7.000 habitants. Selon le dernier recensement, effectué en 2006, la population totale du Grand nord a dépassé pour la première fois les 100.000 habitants.
Tourisme
L'afflux de touristes a suivi, orchestré par des croisières qui vendent le spectacle des ours polaires et la fonte de la glace arctique au printemps. Il y a une dizaine d'années, seuls quelques taxis circulaient sur les deux routes qui traversent la petite ville. Mais depuis, le marché automobile a explosé, les voitures individuelles remplaçant les traîneaux à chiens et les motoneiges. Les autorités envisagent même de construire, au carrefour principal d'Iqaluit, les premiers feux de circulation de tout le territoire du Nunavut.
Entretemps, Iqaluit vient de construire sa première serre, avec pour but de permettre aux habitants de produire leurs propres fruits et légumes, ce qui modifierait en profondeur des habitudes alimentaires jusque-là basées sur la pêche et la chasse. Le prix élevé des fruits et légumes est un des facteurs de la pauvreté et de la malnutrition qui sévissent dans la région.
Le dernier bâtiment en forme d'igloo de tout le nord du Canada, qui se trouvait à Iqaluit, capitale du Territoire du Nunavut, va être détruit pour laisser la place à un immeuble de bureaux de 5.000 mètres carrés, une nécessité pour accompagner l'essor économique.
Le réchauffement climatique et la perspective d'une fonte de la banquise, qui rendrait les richesses de l'Arctique plus accessibles, ont accéléré cette tendance en attirant de nouveaux habitants et des entrepreneurs. On estime que le sous-sol de l'Arctique pourrait receler le quart des réserves mondiales d'hydrocarbures non découvertes. Et les scientifiques prévoient que le passage du Nord-ouest, voie maritime reliant l'Atlantique au Pacifique sur laquelle le Canada affirme sa souveraineté, deviendra totalement accessible à la navigation dès le milieu du XXIe siècle, ce qui réduirait par exemple le trajet entre Londres et Tokyo de 5.000 kilomètres.
Pour l'heure, des compagnies pétrolières et minières se bousculent pour explorer les ressources de ces régions, et on s'attend à voir les entreprises forestières suivre le mouvement. La constitution par le gouvernement fédéral, en 1999, du territoire du Nunavut, sur des terres retranchées aux territoires du Nord-ouest pour satisfaire les revendications des populations autochtones, a aussi contribué à ce boom.
Ainsi, la création de centaines d'emplois gouvernementaux dans la capitale a attiré des fonctionnaires de tout le pays. La population d'Iqaluit a doublé, pour atteindre actuellement 7.000 habitants. Selon le dernier recensement, effectué en 2006, la population totale du Grand nord a dépassé pour la première fois les 100.000 habitants.
Tourisme
L'afflux de touristes a suivi, orchestré par des croisières qui vendent le spectacle des ours polaires et la fonte de la glace arctique au printemps. Il y a une dizaine d'années, seuls quelques taxis circulaient sur les deux routes qui traversent la petite ville. Mais depuis, le marché automobile a explosé, les voitures individuelles remplaçant les traîneaux à chiens et les motoneiges. Les autorités envisagent même de construire, au carrefour principal d'Iqaluit, les premiers feux de circulation de tout le territoire du Nunavut.
Entretemps, Iqaluit vient de construire sa première serre, avec pour but de permettre aux habitants de produire leurs propres fruits et légumes, ce qui modifierait en profondeur des habitudes alimentaires jusque-là basées sur la pêche et la chasse. Le prix élevé des fruits et légumes est un des facteurs de la pauvreté et de la malnutrition qui sévissent dans la région.
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