Manifestations contre la chasse aux phoques
Manifestations contre la chasse aux phoques
Allison Auld
Presse Canadienne
Pas un seul phoque du Groenland n'a encore été abattu sur la banquise de l'est du Canada, mais l'opération de relations publiques transatlantique atteint déjà un paroxysme.
À Strasbourg, en France, la Commission européenne a réitéré, jeudi, son opposition à l'imposition immédiate d'un interdit sur les importations de produits canadiens du phoque, mais elle a précisé qu'elle ira de l'avant avec une enquête pour déterminer si la chasse se déroule de manière humaine. La Commission a déclaré qu'il n'y a «aucune preuve scientifique» que la chasse cause des dommages importants. «Il doit tout d'abord y avoir une étude d'impact correcte avant qu'un geste ne soit posé, a expliqué au Parlement européen le Commissaire européen à l'Environnement, Stavros Dimas. Si nous déterminons que les phoques sont chassés de manière inhumaine, un interdit sur l'exportation et le marketing de produits du phoque sera examiné.»
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Cela n'empêche toutefois pas les pays membres de l'Union européenne d'imposer leurs propres mesures. La Belgique interdit déjà totalement les importations de produits du phoque, tandis que l'Italie et le Luxembourg ont mis en place des interdits temporaires. L'Allemagne et les Pays-Bas adopteront aussi, sous peu, des mesures similaires. Pendant ce temps, partisans et opposants à la chasse, qui devrait débuter au cours des prochains jours, ont organisé des manifestations à travers le monde. Aaju Peter, une Inuite du Nunavut, s'est rendue avec son fils et des pêcheurs de Terre-Neuve à La Haye, aux Pays-Bas, pour contrer la «désinformation» qui, selon elle, interfère avec une évaluation objective de la situation. Leur voyage avait été défrayé par le gouvernement du Canada. «Je m'inquiète de l'impact que pourrait avoir un interdit... et je pense que c'est basé sur de la désinformation», a-t-elle dit. Mme Peter explique avoir rencontré des opposants à la chasse et avoir essayé de les convaincre que cette activité permet à des centaines de gens de gagner leur vie, des gens qui n'ont que des moyens restreints de le faire. «Nous leur expliquons que nous chassons et nous mangeons (le phoque) parce que nous ne pouvons rien cultiver, a-t-elle dit. Je pense que nous avons peut-être influencé quelques personnes, mais il faudra beaucoup de travail parce qu'il y a beaucoup de perceptions erronées.» De son côté, le ministre fédéral des Pêches, Loyola Hearn a reconnu que les conditions dans le Golfe sont à ce point mauvaises qu'elles pourraient affecter l'ouverture de la chasse, ajoutant qu'il pourrait difficilement y avoir une chasse s'il n'y a pas de phoques. Il précise, cependant, qu'un changement dans la direction des vents au cours des prochains jours pourrait complètement changer la donne et rétablir la situation. M. Hearn précise que les bancs de glace où les phoques mettent bas en temps normal sont présentement en train de dériver vers l'extérieur du Golfe vers l'Océan Atlantique. Ottawa n'a pas encore annoncé les quotas pour cette année ou la date d'ouverture de la chasse dans le Golfe, qui survient habituellement à la fin de mars ou au début d'avril. Le ministre a souligné que la chasse du Golfe ne représente qu'une faible proportion de la récolte annuelle, que les opposants qualifient de massacre cruel. La deuxième phase de la chasse, qui se tient au large de la côte nord de Terre-Neuve, représente environ 70 pour cent de la somme totale. Environ un million de phoques ont été tués entre 2003 et 2005 et le quota a été fixé à 325 000 l'an dernier. Le ministre rappelle que le cheptel demeure très imposant, avec environ 6 millions d'animaux, et que la chasse ne menace aucunement l'espèce.
Allison Auld
Presse Canadienne
Pas un seul phoque du Groenland n'a encore été abattu sur la banquise de l'est du Canada, mais l'opération de relations publiques transatlantique atteint déjà un paroxysme.
À Strasbourg, en France, la Commission européenne a réitéré, jeudi, son opposition à l'imposition immédiate d'un interdit sur les importations de produits canadiens du phoque, mais elle a précisé qu'elle ira de l'avant avec une enquête pour déterminer si la chasse se déroule de manière humaine. La Commission a déclaré qu'il n'y a «aucune preuve scientifique» que la chasse cause des dommages importants. «Il doit tout d'abord y avoir une étude d'impact correcte avant qu'un geste ne soit posé, a expliqué au Parlement européen le Commissaire européen à l'Environnement, Stavros Dimas. Si nous déterminons que les phoques sont chassés de manière inhumaine, un interdit sur l'exportation et le marketing de produits du phoque sera examiné.»
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Cela n'empêche toutefois pas les pays membres de l'Union européenne d'imposer leurs propres mesures. La Belgique interdit déjà totalement les importations de produits du phoque, tandis que l'Italie et le Luxembourg ont mis en place des interdits temporaires. L'Allemagne et les Pays-Bas adopteront aussi, sous peu, des mesures similaires. Pendant ce temps, partisans et opposants à la chasse, qui devrait débuter au cours des prochains jours, ont organisé des manifestations à travers le monde. Aaju Peter, une Inuite du Nunavut, s'est rendue avec son fils et des pêcheurs de Terre-Neuve à La Haye, aux Pays-Bas, pour contrer la «désinformation» qui, selon elle, interfère avec une évaluation objective de la situation. Leur voyage avait été défrayé par le gouvernement du Canada. «Je m'inquiète de l'impact que pourrait avoir un interdit... et je pense que c'est basé sur de la désinformation», a-t-elle dit. Mme Peter explique avoir rencontré des opposants à la chasse et avoir essayé de les convaincre que cette activité permet à des centaines de gens de gagner leur vie, des gens qui n'ont que des moyens restreints de le faire. «Nous leur expliquons que nous chassons et nous mangeons (le phoque) parce que nous ne pouvons rien cultiver, a-t-elle dit. Je pense que nous avons peut-être influencé quelques personnes, mais il faudra beaucoup de travail parce qu'il y a beaucoup de perceptions erronées.» De son côté, le ministre fédéral des Pêches, Loyola Hearn a reconnu que les conditions dans le Golfe sont à ce point mauvaises qu'elles pourraient affecter l'ouverture de la chasse, ajoutant qu'il pourrait difficilement y avoir une chasse s'il n'y a pas de phoques. Il précise, cependant, qu'un changement dans la direction des vents au cours des prochains jours pourrait complètement changer la donne et rétablir la situation. M. Hearn précise que les bancs de glace où les phoques mettent bas en temps normal sont présentement en train de dériver vers l'extérieur du Golfe vers l'Océan Atlantique. Ottawa n'a pas encore annoncé les quotas pour cette année ou la date d'ouverture de la chasse dans le Golfe, qui survient habituellement à la fin de mars ou au début d'avril. Le ministre a souligné que la chasse du Golfe ne représente qu'une faible proportion de la récolte annuelle, que les opposants qualifient de massacre cruel. La deuxième phase de la chasse, qui se tient au large de la côte nord de Terre-Neuve, représente environ 70 pour cent de la somme totale. Environ un million de phoques ont été tués entre 2003 et 2005 et le quota a été fixé à 325 000 l'an dernier. Le ministre rappelle que le cheptel demeure très imposant, avec environ 6 millions d'animaux, et que la chasse ne menace aucunement l'espèce.
Libellés : Phoque
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