Dauphins et lions de mers protègent les bases navales americaines
La Marine américaine a indiqué qu'elle pourrait prochainement déployer 30 dauphins et lions de mer pour protéger une de ses bases aux Etats-Unis.
Une initiative dénoncée par les défenseurs des animaux.
Trente grands dauphins et lions de mer pourraient bientôt patrouiller dans les eaux de la base militaire de Kitsap-Bangor, près de Seattle, aux Etats-Unis. Selon l'agence AP, qui relaie l'information, la Marine américaine prévoit d'utiliser ces mammifères spécialement dressés pour "détecter et appréhender" des assaillants afin de protéger le site qui abrite navires, sous-marins et laboratoires. Autant de cibles potentielles pour des attaques terroristes par voie maritime.
Depuis les années soixante, la Navy dresse dauphins, otaries mais aussi belugas et orques en vue d'effectuer des missions strictement militaires. Les animaux sont entraînés à détecter des mines ou des objets suspects et à déclencher une balise pour avertir la patrouille qui les accompagne. Ils peuvent également repérer des plongeurs ennemis et même leur fixer une sorte de menottes aux pieds pour les empêcher de s'échapper.
Des dauphins ont ainsi participé à plusieurs missions lors de la guerre du Vietnam et de la guerre du Golfe. Plus récemment, l'armée américaine a utilisé des cétacés pour détecter des mines dans le port irakien d'Oum Qasr, en 2003, et pour patrouiller dans les eaux de la Baie de San Diego, lors d'une convention républicaine, en 1996. Une centaine de mammifères marins sont actuellement "sous les drapeaux".
Quelle efficacité ?
L'utilisation des animaux soldats est combattue par des associations protectrices des animaux. Elles dénoncent les conditions de captivité des mammifères marins et notamment les petits bassins dans lesquels ils sont souvent cantonnés, lorsqu'ils sont en mission.
"On ne connaît pas trop leurs conditions de captivité car ce sont des informations top secrètes", souligne à LCI.fr Sami Hassani, responsable du service Mammifères marins à Océanopolis (Brest). "Si la Navy veut que les animaux soient efficaces, il faut leur accorder un minimum d'espace et je pense que l'armée américaine a les moyens nécessaires", ajoute-t-il.
Justement, les écologistes américains estiment que les dauphins ne représentent pas un moyen de défense suffisamment efficace. Et puis, qu'adviendrait-il si de telles armes n'accomplissaient pas leur mission et s'échappaient dans la nature ? Le spécialiste d'Océanopolis a "cru comprendre que les dauphins étaient moins fiables que les lions de mer. Par ailleurs, même si le milieu aquatique est important, ces derniers n'ont pas un besoin physique d'eau et leur transport est plus simple". Quant au risque que l'animal s'enfuit, il est réel, selon Sami Hassani : "Les animaux sont conditionnés via un système sonore, avec un signal d'appel, un signal de départ... En bassin, ça marche mais dans l'océan, c'est plus délicat". Et d'évoquer ce béluga dressé par les Russes à l'époque de la guerre froide, qui s'était échappé et qui avait été retrouvé dans le Bosphore, au large de la Turquie.
La Navy est consciente des limites de ses armes animales. Elle souhaite les remplacer à terme par des robots mais tant que la technologie ne sera pas au point, elle précise qu'elle continuera d'utiliser dauphins et lions de mer.
Une initiative dénoncée par les défenseurs des animaux.
Trente grands dauphins et lions de mer pourraient bientôt patrouiller dans les eaux de la base militaire de Kitsap-Bangor, près de Seattle, aux Etats-Unis. Selon l'agence AP, qui relaie l'information, la Marine américaine prévoit d'utiliser ces mammifères spécialement dressés pour "détecter et appréhender" des assaillants afin de protéger le site qui abrite navires, sous-marins et laboratoires. Autant de cibles potentielles pour des attaques terroristes par voie maritime.
Depuis les années soixante, la Navy dresse dauphins, otaries mais aussi belugas et orques en vue d'effectuer des missions strictement militaires. Les animaux sont entraînés à détecter des mines ou des objets suspects et à déclencher une balise pour avertir la patrouille qui les accompagne. Ils peuvent également repérer des plongeurs ennemis et même leur fixer une sorte de menottes aux pieds pour les empêcher de s'échapper.
Des dauphins ont ainsi participé à plusieurs missions lors de la guerre du Vietnam et de la guerre du Golfe. Plus récemment, l'armée américaine a utilisé des cétacés pour détecter des mines dans le port irakien d'Oum Qasr, en 2003, et pour patrouiller dans les eaux de la Baie de San Diego, lors d'une convention républicaine, en 1996. Une centaine de mammifères marins sont actuellement "sous les drapeaux".
Quelle efficacité ?
L'utilisation des animaux soldats est combattue par des associations protectrices des animaux. Elles dénoncent les conditions de captivité des mammifères marins et notamment les petits bassins dans lesquels ils sont souvent cantonnés, lorsqu'ils sont en mission.
"On ne connaît pas trop leurs conditions de captivité car ce sont des informations top secrètes", souligne à LCI.fr Sami Hassani, responsable du service Mammifères marins à Océanopolis (Brest). "Si la Navy veut que les animaux soient efficaces, il faut leur accorder un minimum d'espace et je pense que l'armée américaine a les moyens nécessaires", ajoute-t-il.
Justement, les écologistes américains estiment que les dauphins ne représentent pas un moyen de défense suffisamment efficace. Et puis, qu'adviendrait-il si de telles armes n'accomplissaient pas leur mission et s'échappaient dans la nature ? Le spécialiste d'Océanopolis a "cru comprendre que les dauphins étaient moins fiables que les lions de mer. Par ailleurs, même si le milieu aquatique est important, ces derniers n'ont pas un besoin physique d'eau et leur transport est plus simple". Quant au risque que l'animal s'enfuit, il est réel, selon Sami Hassani : "Les animaux sont conditionnés via un système sonore, avec un signal d'appel, un signal de départ... En bassin, ça marche mais dans l'océan, c'est plus délicat". Et d'évoquer ce béluga dressé par les Russes à l'époque de la guerre froide, qui s'était échappé et qui avait été retrouvé dans le Bosphore, au large de la Turquie.
La Navy est consciente des limites de ses armes animales. Elle souhaite les remplacer à terme par des robots mais tant que la technologie ne sera pas au point, elle précise qu'elle continuera d'utiliser dauphins et lions de mer.
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