Ecoland

Ce blog est destiné à informer tout un chacun sur les problèmes écologiques les plus divers.

samedi 28 avril 2007

L'écologie religion?

Connaissez-vous le magazine Urbania? Il s'agit d'une des publications les plus originales est les plus intéressantes à avoir vu le jour au Québec depuis des lustres.

Chaque trimestre, Urbania (qui, bonne nouvelle pour ses fans, prépare une version télé pour septembre) consacre un numéro entier à un thème précis.

Le numéro présentement en vente s'intéresse à l'écologie et à l'environnement.

Pour l'occasion, la journaliste Cécile Gladel nous présente une entrevue avec Mariannick Chiroux, une militante écolo originaire de Bordeaux.

On dit que la dame est une «écolo extrême». C'est un euphémisme. En effet, la dame est tellement verte qu'elle ferait passer David Suzuki pour l'inventeur du Hummer.

Recyclage intégral

Non seulement madame Chiroux entend-elle la Terre crier («Elle hurle sa douleur, si seulement les êtres humains pouvaient entendre ses cris...»), mais elle recycle tout.

Quand je dis tout, c'est tout.

Ses bas nylon (pour fabriquer des élastiques), ses cheveux (pour éloigner les rongeurs dans son jardin), son urine du matin et ses matières fécales.

Vous avez bien lu: ses matières fécales.

«Je n'utilise pas de papier hygiénique, dit-elle, mais une débarbouillette...»

Amateur de poésie, bonsoir.

De plus, madame Chiroux croit dur comme fer (pardon, comme bois) qu'on peut sensibiliser les enfants à la cause écologique pendant qu'ils sont encore dans le ventre de leur mère. Elle appelle ça la «conscience écologique prénatale».

Rendue à ce point, on n'est pas verte, on est «varte».

Les nouveaux curés

Je l'ai écrit l'autre jour: je suis sensible à la cause environnementale. Je recycle systématiquement, j'utilise des produits domestiques écolos, j'ai sensiblement réduit ma consommation de viande rouge, ma blonde et moi refusons d'acheter une deuxième auto même si nous avons tous les deux beaucoup de déplacements à faire dans la journée, etc.

Bref, on fait notre bout de chemin. Et la prochaine bagnole que j'achèterai sera une hybride, juré.

Mais quand l'écologisme se transforme en religion, désolé, je décroche.

Recycler mon pipi du matin? Euh... non, merci, je passe mon tour. Je laisse ça aux intégristes de Gaïa, qui laissent pourrir le cadavre de pépère dans le jardin pour nourrir leurs tomates.

En fait, pour tout vous dire, je suis un peu tanné du discours culpabilisant de certains écolos. Tanné des curés, des donneurs de leçons.

Parfois, trop, c'est comme pas assez. Et là, j'ai l'impression qu'on commence à pousser le bouchon un petit peu trop loin. Il y a une différence entre sensibiliser le public et lui enfoncer une idéologie dans la gorge.

Qu'on talonne les grosses entreprises et les partis politiques, parfait. Mais qu'on traite les banlieusards comme des criminels parce qu'ils osent - scandale ! - demeurer de l'autre côté d'un pont, ça me gonfle. Je ne vois pas ce qu'il y a de si condamnable et de si méprisant à vouloir une piscine, un jardin et un environnement paisible pour élever ses enfants.

Vous voudriez que tout ce monde-là déménage en ville? Et qu'ils se mettent à recycler leur merde sur leur balcon?

L'effet contraire

Oui, le réchauffement de la planète m'inquiète. Mais il y a autre chose qui me fait peur: les écolos moralistes.

Leur propos est tellement prêchi-prêcha qu'ils nous donnent parfois envie de prendre le discours écolo et de le crisser aux vidanges.


L'écologie religion? Non, merci
Richard Martineau
Le Journal de Montréal
25/04/2007 06h46

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