Fievre du Rift aussi en Tanzanie!
Selon la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la fièvre de la vallée du Rift (FVR) est une zoonose qui provoque une pathologie sévère aussi bien chez l'animal que chez l'homme, entraînant une morbidité et une mortalité élevées. En effet, la maladie provoque une mortalité élevée chez les jeunes animaux, mais aussi un taux élevé d'avortements. Le virus de la fièvre de la Vallée du Rift est transmis essentiellement par des moustiques. La maladie est signalée exclusivement dans les pays africains, notamment lorsque la pluviosité est importante et que les populations de moustiques vecteurs sont denses.
Toujours selon l’OMS, de nouveaux systèmes de surveillance des modifications climatiques sont utilisés pour avertir à l'avance de la survenue éventuelle de flambées de la maladie, en relayant l’information sur les indicateurs météorologiques qui permettent de prédire un accroissement du nombre des moustiques. Ceci permettra aux autorités de mettre en œuvre les mesures voulues pour éviter l’épidémie imminente.
Le virus qui appartient à la famille des Bunyaviridés, du genre Phlebovirus, a été isolé pour la première fois en 1930 au cours d'une enquête sur une épidémie touchant les moutons d'une ferme de la Vallée du Rift, au Kenya. Depuis l’OMS a observé des flambées en Afrique subsaharienne et en Afrique du Nord.
Très répandu au Kenya et en Somalie voisine, le virus a fait quelque 500 victimes humaines, et tué des dizaines de milliers de têtes de bétail dans ces deux pays entre 1997 et 1998. En 2006, l’OMS a dénombré 162 victimes au Kenya. Par ailleurs, il semblerait que la maladie soit émergente puisqu’elle s’est étendue hors d’Afrique. En effet, en 1977-78 et en 1993 des foyers épizootiques ont été enregistrés en Égypte. En 2000, la FVR a touché 863 personnes en Arabie Saoudite causant 120 décès, et plus d'un millier d'individus au Yémen causant 121 décès.
La transmission à l’homme et à l’animal se fait par différentes manières : par la piqûre de nombreuses espèces de moustiques appartenant aux genres Aedes, Anopheles, Culex, Eretmapodites et Mansonia qui sont les vecteurs biologiques compétents de la maladie ; par le contact avec le sang ou d'autres fluides organiques ; par le contact avec des tissus d'animaux infectés ou encore par ingestion de viande non cuite ou de lait cru provenant d'animaux infectés. Les personnes travaillant dans les abattoirs, les laboratoires et les hôpitaux sont des populations à risque. Il faut noter qu’il n’existe aucun vaccin contre la forme humaine de la maladie. La plupart des personnes atteintes guérissent en une semaine, mais certains d'entre elles peuvent en mourir. Une forte fièvre, des douleurs dans le dos et une perte considérable de poids, sont les symptômes les plus communs de la maladie.
Libellés : Virus
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Abonnement Publier les commentaires [Atom]
<< Accueil