Attention au boeuf aux hormones

Les preuves des méfaits s’accumulent.

Alors que j’étais en train d’attendre dans la salle d’attente de mon docteur… en lisant un article paru dans « Le Quotidien du Médecin »… je suis tombé sur une étude publiée dans « Human Reproduction » du 28 mars 2007, et dirigée par Shanna Swan de l’université de Rochester. Cette étude a été réalisée entre 1999 et 2005 dans cinq villes du nord des Etats-Unis. Elle suggère que la consommation maternelle de « viandes aux hormones » pourrait altérer la qualité du développement des testicules chez le fœtus mâle et affecter ses capacités reproductives.

Les hommes dont la mère mangeait beaucoup de viande de bœuf pendant la grossesse avaient une concentration de spermatozoïdes de 42,1 millions/mm3, tandis que ceux dont la mère était une faible consommatrice en avaient en moyenne 56,9 millions/mm3. Ce qui fait une différence de 24,3%. Cela multiplie par plus de 3 le nombre de personnes ayant un taux de spermatozoïdes inférieur au seuil de fertilité de l’OMS, qui est de 20 millions/mm3.

La baisse de la qualité du sperme a été reliée à la présence de stéroïdes anabolisants et autres xénobiotiques. Des hormones de croissance telles que du diéthylstilbestrol ont été utilisées aux Etats-Unis de 1954 jusqu ‘en 1979. Et d’autres hormones, comme l’estradiol, la testostérone, la progestérone, le zéranol, l’acétate de trenbolone et le mélengestrol, ont continué à être utilisées. Des résidus de ces produits sont présents dans la viande. La FDA a restreint leur usage en définissant seulement une « dose quotidienne acceptable ». L’effet sur le sperme des garçons, plusieurs dizaines d’année après l’exposition in utero, n’avait pas été prévu quand ces directives ont été élaborées. En Europe, l’usage de ces hormones a été interdit après 1968.

Plusieurs remarques doivent être faites :

Nous avons eu raison de ne pas suivre les américains dans cette fuite en avant capitaliste du toujours plus, toujours plus vite !

Ces études doivent nous inciter à être très prudent et doivent être considérées comme des leçons pour l’avenir… et notamment au sujet des OGM !

Comme dit le Pr Jacques Testar : « Ne pas suivre les américains est parfois considéré par certains comme prendre du retard… mais à force d’être en retard sur des conneries : on finira par être en avance ! ».

http://www.naturavox.fr/article.php3?id_article=750
L’article présentant cette étude dans la revue "Human Reproduction" :
http://humrep.oxfordjournals.org/...

O Rossignol.