Ecoland

Ce blog est destiné à informer tout un chacun sur les problèmes écologiques les plus divers.

dimanche 29 avril 2007

Luc Besson s'engage dans l'écologie

Le thème de l'écologie semble être revenu à mode en ce moment, surtout avec le battage médiatique du début de campagne présidentielle, avec le pacte écologique de Nicolas Hulot. Luc Besson l'avait déjà abordé avec Arthur et les Minimoys, il revient maintenant à la charge mais à travers une autre forme de film : le documentaire

EuropaCorp produira en effet, en partenariat avec Elzévir Films, Boomerang, un documentaire que réalisera Yann Arthus-Bertrand (oui, le fameux photographe à qui l'on doit, entre autres, La Terre vue du ciel). Le titre vient du fait que le documentaire tentera de montrer à quel point les problèmes (écologiques, bien sûr) de notre planète sont inter-connectés.

La particularité du film tient à sa distribution : à partir du moment où les producteurs auront récupéré leur mise de départ plus 10%, il n'y aura plus aucun droit de distribution : ils espèrent ainsi que le film sera visible par le plus de gens possible, pour les sensibiliser au problème de l'écologie.

Les premières images seront prises la semaine prochaine au Brésil, dans une plantation de céréales en faveur des régions sous-développées mais qui a causé la destruction de la forêt tropicale à cet endroit ; ensuite, le tournage continuera dans 59 autres pays.

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samedi 28 avril 2007

L'écologie religion?

Connaissez-vous le magazine Urbania? Il s'agit d'une des publications les plus originales est les plus intéressantes à avoir vu le jour au Québec depuis des lustres.

Chaque trimestre, Urbania (qui, bonne nouvelle pour ses fans, prépare une version télé pour septembre) consacre un numéro entier à un thème précis.

Le numéro présentement en vente s'intéresse à l'écologie et à l'environnement.

Pour l'occasion, la journaliste Cécile Gladel nous présente une entrevue avec Mariannick Chiroux, une militante écolo originaire de Bordeaux.

On dit que la dame est une «écolo extrême». C'est un euphémisme. En effet, la dame est tellement verte qu'elle ferait passer David Suzuki pour l'inventeur du Hummer.

Recyclage intégral

Non seulement madame Chiroux entend-elle la Terre crier («Elle hurle sa douleur, si seulement les êtres humains pouvaient entendre ses cris...»), mais elle recycle tout.

Quand je dis tout, c'est tout.

Ses bas nylon (pour fabriquer des élastiques), ses cheveux (pour éloigner les rongeurs dans son jardin), son urine du matin et ses matières fécales.

Vous avez bien lu: ses matières fécales.

«Je n'utilise pas de papier hygiénique, dit-elle, mais une débarbouillette...»

Amateur de poésie, bonsoir.

De plus, madame Chiroux croit dur comme fer (pardon, comme bois) qu'on peut sensibiliser les enfants à la cause écologique pendant qu'ils sont encore dans le ventre de leur mère. Elle appelle ça la «conscience écologique prénatale».

Rendue à ce point, on n'est pas verte, on est «varte».

Les nouveaux curés

Je l'ai écrit l'autre jour: je suis sensible à la cause environnementale. Je recycle systématiquement, j'utilise des produits domestiques écolos, j'ai sensiblement réduit ma consommation de viande rouge, ma blonde et moi refusons d'acheter une deuxième auto même si nous avons tous les deux beaucoup de déplacements à faire dans la journée, etc.

Bref, on fait notre bout de chemin. Et la prochaine bagnole que j'achèterai sera une hybride, juré.

Mais quand l'écologisme se transforme en religion, désolé, je décroche.

Recycler mon pipi du matin? Euh... non, merci, je passe mon tour. Je laisse ça aux intégristes de Gaïa, qui laissent pourrir le cadavre de pépère dans le jardin pour nourrir leurs tomates.

En fait, pour tout vous dire, je suis un peu tanné du discours culpabilisant de certains écolos. Tanné des curés, des donneurs de leçons.

Parfois, trop, c'est comme pas assez. Et là, j'ai l'impression qu'on commence à pousser le bouchon un petit peu trop loin. Il y a une différence entre sensibiliser le public et lui enfoncer une idéologie dans la gorge.

Qu'on talonne les grosses entreprises et les partis politiques, parfait. Mais qu'on traite les banlieusards comme des criminels parce qu'ils osent - scandale ! - demeurer de l'autre côté d'un pont, ça me gonfle. Je ne vois pas ce qu'il y a de si condamnable et de si méprisant à vouloir une piscine, un jardin et un environnement paisible pour élever ses enfants.

Vous voudriez que tout ce monde-là déménage en ville? Et qu'ils se mettent à recycler leur merde sur leur balcon?

L'effet contraire

Oui, le réchauffement de la planète m'inquiète. Mais il y a autre chose qui me fait peur: les écolos moralistes.

Leur propos est tellement prêchi-prêcha qu'ils nous donnent parfois envie de prendre le discours écolo et de le crisser aux vidanges.


L'écologie religion? Non, merci
Richard Martineau
Le Journal de Montréal
25/04/2007 06h46

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jeudi 26 avril 2007

Comment absorber une partie du gaz carbonique?

Au large des îles Kerguelen, où les eaux de surface sont naturellement enrichies en fer, le phytoplancton absorbe et stocke beaucoup plus de dioxyde de carbone que lors des fertilisations artificielles.

COMMENT absorber une partie du gaz carbonique rejeté en excès dans l'atmosphère par les activités humaines et limiter ainsi le réchauffement climatique ? Une des solutions envisagées depuis le début des années 1990 consiste à balancer du fer dans les océans sous forme de microparticules ou de sulfate pour faire pousser le phytoplancton dans les zones où il n'y en a pas. Ces micro-organismes marins, qui ont besoin du fer pour la photosynthèse, prélèvent aussi le CO2 dissous dans l'eau pour construire leur squelette qui, in fine, tombe dans les fonds marins où il est stocké et se transforme en roches sédimentaires. Mais à la différence des arbres, dont la croissance profite directement de l'augmentation du CO2 dans l'atmosphère, le phytoplancton a besoin de plus de fer pour en tirer parti. Une étude réalisée au large des îles Kerguelen par une équipe de chercheurs français vient toutefois de montrer que la fertilisation chimique des océans par le fer est nettement moins efficace que la fertilisation naturelle (1). « Les phénomènes naturels sont trop complexes pour pouvoir être reproduits par l'homme », estime Stéphane Blain, CNRS-université de Méditerranée (Marseille), qui a dirigé le travail.

Un tiers de la surface des océans

La fertilisation a été préconisée au départ par John Martin, un océanographe californien décédé en 1993. Il a été le premier à montrer que « la croissance du phytoplancton dans des zones riches en sels nutritifs est limitée par une carence en fer ». Jusqu'alors on pensait que le principal rôle limitatif était joué par les nitrates. La perspective est apparue d'autant plus séduisante qu'un tiers de la surface des océans de la planète - l'océan Austral, le Pacifique est-équatorial et le Pacifique nord - pourrait être concerné par la fertilisation en fer. Ces régions constituent des « zones paradoxales », selon l'expression de Paul Tréguer, professeur à l'Institut universitaire européen de la mer de Brest. Très riches en nutriments, elles sont pourtant dépourvues de plancton car, très éloignées des continents, elles ne bénéficient pas des dépôts de poussières chargées en fer que charrient les vents...

Pas moins de douze expériences de fertilisation de l'océan ont été conduites entre 1993 et 2005 à mésoéchelle (10 à 100 km) dans des régions polaires et tropicales « paradoxales ». Toutes ont montré que le phytoplancton réagit effectivement à l'enrichissement en fer mais qu'il reste encore beaucoup d'incertitudes sur les phénomènes biochimiques enclenchés artificiellement, notamment sur les quantités de carbone transférées dans les profondeurs (2).

Floraison de phytoplancton

C'est justement sur cette question cruciale que l'étude pilotée par Stéphane Blain apporte du nouveau. Son équipe a en effet mesuré l'activité du phytoplancton dans les eaux du plateau bordant les îles Kerguelen. Cette zone de l'océan Austral est tout à fait particulière car l'effet conjugué des marées et la présence de l'île font remonter tout au long de l'année du fer en surface, dans la couche comprise entre 0 et 100 mètres. Cette fertilisation naturelle à grande échelle provoque une floraison de phytoplancton, visible sur les images satellites.

Embarqués pendant quarante jours à bord du Marion-Dufresne, le navire de recherche océanographique français qui assure le ravitaillement des îles des Terres australes françaises, les cinquante chercheurs ont effectué d'innombrables prélèvements et analyses. En comparant leurs résultats à ceux enregistrés au cours des expériences d'enrichissement de carbone à mésoéchelle (FeAXs), ils ont constaté que la fertilisation naturelle en fer permet de stocker dix à cent fois plus de carbone. Au large des Kerguelen, le phytoplancton réagit aussi à des quantités de fer beaucoup moins importantes que lors des expériences.

La différence est considérable. Le fer sous sa forme chimique tel qu'il est produit par l'homme n'a pas grand-chose à voir avec le fer naturellement présent dans les océans, qu'il soit apporté par les vents ou remis à la surface par les courants. Le fer « naturel » a des formes très diverses et il est plus facilement assimilable par le phytoplancton. Il est aussi associé à d'autres éléments qui dopent aussi l'activité des micro-algues. « Lors des fertilisations artificielles, 90 % du fer déversé dans la mer est perdu », souligne Stéphane Blain.

À la lumière de ces résultats, il est évident que la perspective de réduire le taux de gaz carbonique dans l'atmosphère en enrichissant l'océan en fer a du plomb dans l'aile. Mais ils montrent aussi que, dans des conditions naturellement favorables, l'activité du phytoplancton a sans doute « des effets plus importants sur les concentrations de CO2 dans l'atmosphère qu'on le pensait jusqu'alors ». Les modèles climatiques du passé devront aussi en tenir compte.

(1) Nature, 26 avril 2007. (2) Science, 2 février 2007.

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mardi 24 avril 2007

Une nouvelle Terre!

Pour la première fois, des astronomes ont découvert une planète située hors de notre système solaire où les conditions météorologiques sont hypothétiquement réunies pour accueillir la vie. C'est à ce jour la seule exoplanète à posséder à la fois une surface solide ou liquide et une température proche de celle de la planète bleue.

Selon les chercheurs de cette équipe franco-helvético-portugaise qui ont fait la découverte, il s'agit d'un grand pas dans la quête de la vie dans l'univers.

Cette exoplanète, de taille idéale, pourrait détenir de l'eau sous forme liquide, et se situe, à l'échelle galactique, à une distance relativement réduite de la Terre: 193.000 milliards de kilomètres, soit 20,5 années-lumière. Cependant, l'étoile autour de laquelle la planète décrit une orbite plutôt étroite, appelée une "naine rouge", est beaucoup plus petite et moins chaude que notre Soleil.

C'est précisément en analysant les variations de rotation de l'étoile naine rouge G1581 que les scientifiques ont pu mettre en évidence l'existence de cette "nouvelle Terre". Selon les premiers éléments, la gravité y est 1,6 fois plus importante que sur Terre et cette planète gravite autour de cette "naine rouge" à une distance 14 fois moins importante que la Terre autour du soleil.

Toutefois, de nombreuses inconnues demeurent au sujet de cette planète, baptisée 581c, qui pourrait au final s'avérer hostile à la vie. Il faut également noter qu'elle répond aux mêmes critères scientifiques qui englobent Mars: une taille proche de celle de la Terre et une température moyenne comprise entre 0 et 40 degrés Celsius; ces deux éléments permettant la présence d'eau sous forme liquide. Mais il s'agit cependant de la première planète hors de notre système solaire qui se classe dans cette catégorie.

"C'est un pas significatif dans la recherche de vie possible dans l'univers", a déclaré l'astronome Michel Mayor, de l'Université de Genève, qui fait partie de l'équipe de 11 scientifiques européens qui a découvert la planète. "C'est une belle découverte. Nous avons encore beaucoup de questions".

Les résultats des recherches n'ont pas encore été publiés, mais ont été soumis à la rédaction de la revue "Astronomy and Astrophysics". La découverte a été réalisée avec le télescope de l'Observatoire européen austral de La Silla, au Chili. AP

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La grippe aviaire pourrait tuer sept millions de personnes

Un responsable de l'OMS estime qu'une pandémie de grippe aviaire pourrait contaminer un milliard de personnes et en tuer des millions
Une pandémie de grippe aviaire pourrait cjavascript:void(0)
Publierontaminer jusqu’à un milliard de personnes dans le monde et en tuer entre deux et sept millions, a indiqué mardi un responsable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Ces estimations sont fondées sur des modèles mathématiques utilisés lors des précédentes épidémies de grippe, a précisé Jean-Marc Olive, représentant de l’OMS aux Philippines.

«La prochaine pandémie pourrait provoquer un taux de morbidité (nombre de malades) et de mortalité très élevé en quelques semaines. Cela pourrait entraîner un milliard de cas et deux à sept millions de morts», a-t-il déclaré lors d’un forum sur le sujet.

La grippe aviaire a fait 172 morts depuis sa résurgence fin 2003, principalement en Asie. Les contaminations sont pour l’instant limitées aux contacts entre des volailles et l’homme mais les experts craignent que le virus mute en une souche plus facilement transmissible entre humains, ce qui pourrait provoquer une pandémie à l’échelle planétaire.

M. Olive a estimé qu’un pandémie pourrait être évitée grâce à des mesures radicales comme celle qu’avait adoptée Hong Kong en 1997, où sept personnes avaient trouvé la mort. Le territoire avait alors abattu l’ensemble de ses volailles.

Par AFP
LIBERATION.FR : mardi 24 avril 2007

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lundi 23 avril 2007

Première mondiale

Areva lance sa pile à combustible
[ 23/04/07 ]


Jules Verne en avait rêvé pour chauffer et éclairer ses héros de l'île mystérieuse. « Nous l'avons fait », sourit, prototype à l'appui, Patrick Bouchard le président d'Hélion, à Aix-en-Provence. La filiale d'Areva spécialisée dans les solutions énergétiques à base d'hydrogène et de piles à combustible a, en effet, livré pour validation son premier groupe de secours électrique au nouveau siège du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) de Saclay. L'appareil, de la taille d'une armoire de congélation, délivre une puissance capable d'alimenter les systèmes informatiques du centre pendant au moins huit heures en cas de défaillance du réseau. Il est totalement silencieux et ne rejette que de l'eau. « Cette première mondiale fait entrer la pile à combustible dans la compétition des énergies renouvelables », estime Patrick Bouchard.

Pour fonctionner, le générateur électrique utilise de l'hydrogène et de l'oxygène purs dans une pile à combustible : en se combinant pour produire de l'eau, les deux éléments libèrent de l'énergie thermique et électrique avec un rendement électrique supérieur aux moteurs thermiques, pouvant atteindre 50 %. La théorie de cette conversion est connue depuis le XIXe siècle et l'expérience est aujourd'hui un classique des amphithéâtres. Mais, jusqu'alors, la recherche de solutions industrielles avait buté sur l'architecture de l'électrolyse.

« Nous avons résolu cette impasse en concevant un nouveau système de coeurs de pile », explique le patron du groupe français. La réaction électrochimique est réalisée à une température inférieure à 100 degrés centigrades entre deux plaques conductrices qui permettent tout à la fois d'introduire les réactifs (hydrogène et oxygène), de conduire les charges électriques et d'évacuer la chaleur issue de la réaction (avec de l'eau comme réfrigérant). Elles prennent en sandwich un « assemblage membrane-électrode » constitué d'un film de polymère assurant le transport des protons (2H+) et enduit d'un catalyseur à base de platine sur chacune de ses faces pour transformer les atomes en ions.
Prototypes plus puissants

Une cellule élémentaire de moins de 30 centimètres de côté peut ainsi générer un courant de 800 ampères et de 500 watts de puissance équivalant aux besoins d'un radiateur électrique. Pour réaliser un coeur de pile, il suffit d'empiler plusieurs cellules. La puissance électrique recherchée est fonction de la taille des électrodes (conditionnant la quantité de courant) et du nombre de cellules (la tension). L'appareil livré au CEA délivre ainsi 30 kilowatts électriques net, mais les prototypes qui servent aux tests à Aix-en-Provence réalisent des pointes supérieures à 50 kilowatts en aspirant l'oxygène présent dans l'air ambiant... Dans le même laboratoire de test, tenant dans un châssis à roulettes de 2 mètres cubes, un assemblage de deux coeurs de pile destiné à des applications de transport est également en cours de montage.

Le projet, soutenu notamment par l'ANR (Agence nationale de la recherche), la SNCF et la DGA (Délégation générale pour l'armement), permettra bientôt de remplacer les moteurs Diesel. Il délivre 100 kilowatts dans un silence seulement perturbé par l'évacuation de l'eau dans l'égout... Pour la fabrication de l'hydrogène, direction le hangar qui jouxte le laboratoire. L'appareil est le négatif du système de production électrique : une simple électrolyse de l'eau sous pression qui utilise les mêmes membranes solides pour séparer les gaz et échanger les protons. En reliant les deux dispositifs, on n'est pas loin de pouvoir produire de l'énergie en faisant un simple plein d'eau...
D'autres applications

Dans cette perspective futuriste, les ingénieurs d'Hélion imaginent de coupler leur technologie avec un réseau de production solaire ou éolien pour stocker et redistribuer à la demande l'énergie non consommée. « La production de courant issue des énergies renouvelables pose un problème de disponibilité aux exploitants en raison de l'intermittence des sources, poursuit Patrick Bouchard. Notre solution consiste à transformer les surplus d'énergie en gaz qui peuvent être stockés pour alimenter une pile à combustible quand cela est nécessaire, à la tombée du jour, quand le vent cesse ou pour stabiliser le réseau. »

Un important projet de recherche labellisé par le pôle de compétitivité Capenergies de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur dédié aux énergies non génératrices de gaz à effet de serre a démarré sur ce thème. Il prévoit la construction d'ici à 2015 d'un générateur solaire photovoltaïque de 3,5 mégawatts associant un dispositif de production d'hydrogène et de restitution électrique alimenté par un four solaire (lire encadré ci-dessous).

Hélion envisage également d'autres applications : par exemple, pour fournir en énergie des engins sous-marins d'intervention robotique (un programme est en cours avec ECA, l'Ifremer, Cybernetix et l'Ecole des mines pour la mise au point d'un prototype opérationnel en 2009) ou pour faire rouler des flottes de transport collectif. « Notre dernier obstacle est le coût de la solution », assure Patrick Bouchard. En travaillant sur l'architecture système et sur le design du coeur de sa pile, qui représente un bon tiers du coût total, le français a bon espoir de diviser par cinq à dix le tarif au kilowatt installé, avec un objectif à terme de 1.000 euros. La condition pour faire démarrer une autre mécanique, celle du marché.

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dimanche 22 avril 2007

Mondes virtuels mais véritable sur-consommation d’énergie


Phénomène de société, fréquenté par plus de 4 millions d’utilisateurs à travers le monde, le succès de Second Life illustre l’essor des univers virtuels persistants, peuplés de personnages en image de synthèse. Même les partis politiques des candidats à la présidentielle, comme l’UMP, le PS ou le FN y ont ouvert une "permanence" électronique. Pour limiter la facture électrique de ces mondes virtuels, bâtis sur des centres serveurs énergivores, l’industrie informatique joue la carte des basses consommations.

L’informatique consomme toujours plus d’énergie. Les ordinateurs personnels, les périphériques laissés sous tension, les serveurs de données, réclament pour fonctionner des quantités d’électricité de plus en plus importantes. Le monde de l’information électronique, n’est pas exempt de dépenses et de gaspillages comme le montre la facture énergétique de la communauté en ligne Second Life.

"Nous fonctionnons tout le temps à pleine puissance, ce qui entraîne d’énormes dépenses électriques dans les infrastructures" admet Linden Lab, l’opérateur de Second Life. Nicholas Carr, un journaliste américain, a donc cherché à mesurer l’empreinte énergétique d’un "habitant" de ce monde en ligne. Le résultat est édifiant : chaque résident virtuel consomme 4,8 kWh/jour, soit 1 752 kWh à l’année. Dix fois plus d’énergie qu’unCamerounais du monde réel, en chair et en os et deux fois plus qu’un Algérien, un peu plus qu’un Chinois, et à peu près autant qu’un Brésilien. Le bilan est vite fait. Il additionne la consommation informatique des utilisateurs, 12 500 connectés en moyenne (120 Watt par PC en moyenne), avec celles des 4 000 serveurs de données de l’entreprise. Chiffrées, en gros, à 250 Watts par serveur, climatisation et alimentation de secours inclus. Le total - 60 000 kWh par jour – est ensuite rapporté au nom au nombre de clients, voire calculé à l’année. La démonstration est implacable et les autres centres de données ne sont pas mieux lotis.

Ces derniers mois, la prise de conscience des acteurs informatiques de leur « empreinte électronique » s’est accélérée. L’envolée du coût des infrastructures réseau, combinée au probable renchérissement de l’énergie, menace les profits. Selon le Gartner Group, le poste « alimentation » des centres de données devrait représenter plus de 30 % des budgets en 2010, contre environ 10 % aujourd’hui.

Consommer moins devient dans ces conditions un nouvel enjeu stratégique.

juliette

http://cdurable.info/spip.php?article327


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samedi 21 avril 2007

L'ourson Knut cible de menaces de mort



L'ours Knut jouant avec Thomas Doerflein, un employé du zoo de Berlin.

L'ours polaire Knut, phénomène médiatique international, a reçu hier/mercredi une lettre de menace de mort. Le courrier a été envoyé par la poste à la direction du zoo de Berlin, a indiqué ce jeudi un porte-parole de la police.

La menace est prise très au sérieux, même si la lettre est rédigée de manière confuse. La police a donc renforcé les mesures de sécurité dans le zoo.

L'ourson Knut attire chaque jour des centaines de visiteurs au zoo de Berlin. Abandonné par sa mère peu après sa naissance au parc zoologique début décembre de l'an dernier, Knut a depuis été nourri et élevé par des humains. Son destin hors du commun, mais aussi sa jolie frimousse, lui ont valu une renommée internationale dans les médias et un succès commercial avec ses produits dérivés.

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mercredi 11 avril 2007

La génomique contre les infections nosocomiales

Acinetobacter baumannii est une bactérie opportuniste responsable d'un nombre croissant d'infections nosocomiales ultra-résistantes et souvent mortelles. Elle a rapidement acquis la capacité d'accumuler des gènes de résistance aux antibiotiques, ce qui lui confère aujourd'hui une résistance quasi-totale. Les derniers travaux sur le génome de cette bactérie pourront servir à accélérer le diagnostic des infections nosocomiales et à en affiner le traitement. Ils sont publiés sur Internet dans la revue PloS Genetics de janvier 2006.

Au milieu de l'été 2003, l'Institut de veille sanitaire (InVS) recevait des nouvelles alarmantes de plusieurs établissements de santé. Une série d'infections nosocomiales à Acinetobacter baumannii, résistantes à la plupart des traitements antibiotiques, coûtait la vie à une dizaine de patients. Cet épisode dramatique, doublé d'une convergence d'intérêts scientifiques, allait inciter un consortium d'équipes françaises du CNRS, de l'Université de la Méditerranée, du génoscope et de l'hôpital de Bicêtre1, à se lancer dans le décryptage du génome de la bactérie Acinetobacter baumannii, l'un des derniers pathogènes humain majeurs encore non caractérisé au plan génomique. Les résultats de ces travaux sont publiés sur Internet dans la revue PloS Genetics datée de janvier 2006.

Acinetobacter baumannii est une bactérie opportuniste responsable d'un nombre croissant d'infections nosocomiales ultra-résistantes et souvent mortelles, notamment de pneumopathies dans les services de réanimation. Le contrôle d'une épidémie à A. baumannii est toujours difficile, et passe par une désinfection soigneuse qui nécessite l'isolement des patients et la fermeture des services contaminés. Récemment, la bactérie A. baumannii a refait parler d'elle au États-Unis, comme étant à l'origine de fréquentes infections au sein des hôpitaux militaires traitant les soldats blessés en Irak et en Afghanistan.

Si toutes les bactéries pathogènes peuvent éventuellement devenir porteuses de résistances aux antibiotiques, A. baumannii se caractérise par la vitesse à laquelle elle les accumule. En une trentaine d'années, A. baumannii est passée d'une susceptibilité à la plupart des antibactériens à une résistance quasi-totale. La comparaison du génome (d'environ 4 millions de nucléotides) d'une souche multi-résistante à celui d'une souche restée sensible (associée au pou humain) a révélé la plus grande concentration de gènes de résistance (appelé « îlot de résistance ») jamais découverte : 45 gènes ramassés sur un segment du génome de 86 000 nucléotides, curieusement insérés au milieu d'un gène préexistant. D'une manière surprenante, le même gène est interrompu dans la souche restée susceptible aux antibiotiques, mais « l'îlot » qui s'y trouve inséré est dénué de tout gène de résistance. Le basculement de cette étonnante structure génomique (sorte d'étagère à résistances) d'une forme vide à une forme « pleine » est probablement à l'origine de l'accumulation rapide de résistances multiples chez A. baumannii. Cette hypothèse devra être confirmée par l'analyse du génome d'autres souches multi-résistantes en provenance de toute l'Europe. Un projet européen (6e PCRDT) a été soumis dans ce but.

Ces travaux montrent que le séquençage génomique devient un moyen rapide et efficace pour caractériser des pathogènes émergents et identifier en une fois l'ensemble de leurs gènes de résistance. Ils pourront servir à accélérer le diagnostic des infections nosocomiales et à en affiner le traitement.

Jean-Michel.Claverie@igs.cnrs-mrs.fr

Pierre-Edouard.Fournier@univmed.fr

delphine.kaczmarek@cnrs-dir.fr

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mardi 10 avril 2007

Elizabeth II protectrice de l'environnement



La reine d'Angleterre aurait décidé de diminuer les émissions de gaz à effet de serre dans toutes ses demeures.

Elizabeth II s'investit activement dans la défense de l'environnement. Elle vient de lancer un audit sur les émissions de gaz à effet de serre de ses trois résidences royales afin de les réduire drastiquement. Une première pour la reine d'Angleterre, qui prend petit à petit conscience du problème du réchauffement climatique. Cet audit était plus que nécessaire, quand on constate les dégâts que provoquent les demeures de la famille royale. Selon le journal britannique The Sunday Times, les membres de la couronne auraient produit 3751 tonnes de CO2 en 2006, surtout dûes aux multiples déplacements. La moyenne nationale annuelle est de 10 tonnes par personne en Grande-Bretagne.

La reine Elisabeth II suit dans son action son fils, le prince Charles, qui milite pour la défense de l'environnement. Par ailleurs, celui-ci se lance également dans la protection animale et porte secours aux albatros. L'héritier de la couronne britannique a récemment lancé un appel afin que ces oiseaux, en voie d'extinction, soient protégés. Cet appel à la mobilisation fait partie d'un documentaire anglais baptisé "Race to save the albatross".
Auteur

Sonia Ouadhi, le 05/04/2007 pour ShowbizActu

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lundi 9 avril 2007

La fin des huitres et des moules

Huitres et moules menacées par l’acidification des océans provoquée par le CO2
25 mars 2007

La moitié du CO2 émis par l’homme se dissout dans l’océan, et petit à petit le rend plus acide. Or l’acide dissout le calcaire. Donc les coquilles de mollusques. Une petite leçon de chimie - pas très amusante - par le CNRS.

Depuis le début de l’ère industrielle, l’océan a absorbé environ la moitié des émissions anthropiques(1) de gaz carbonique (CO2) dans l’atmosphère, entraînant une acidification de l’eau de mer. Frédéric Gazeau, chercheur à l’Institut Néerlandais d’Écologie et ses collègues dont Jean-Pierre Gattuso, directeur de recherche au laboratoire d’Océanographie de Villefranche-sur-mer (CNRS/Université Pierre et Marie Curie) ont examiné la réponse des huîtres et des moules cultivées en Europe à cette acidification des océans. Les résultats, publiés dans la revue Geophysical Research Letters, sont sans appel : ils montrent pour la première fois que ces mollusques d’intérêt économique seront directement affectés par le bouleversement en cours de la composition chimique de l’eau de mer.

En février dernier, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) notait que le réchauffement de notre planète résultait “très vraisemblablement” du rejet de gaz à effet de serre par les activités humaines et soulignait que les changements climatiques s’accentueraient au cours du 21ème siècle si les émissions étaient maintenues au rythme actuel ou à un rythme supérieur. Chaque jour, plus de 25 millions de tonnes de gaz carbonique se combinent avec l’eau de mer, la rendant plus acide. L’augmentation des émissions de CO2 atmosphérique suit une courbe exponentielle. Ainsi, durant le siècle à venir l’acidification des océans risque de se poursuivre à une vitesse au minimum 100 fois supérieure à toute variation naturelle depuis au moins 600 milliers d’années. L’impact de ce phénomène sur les organismes et les écosystèmes marins a longtemps été ignoré par la communauté scientifique. Depuis une dizaine d’années, plusieurs travaux conduits par des chercheurs allemands, américains et français du CNRS ont montré que l’acidification des océans rendait plus difficile la fabrication de calcaire par les organismes marins tels que les coraux, les algues ou le phytoplancton mais aucuneétude n’avait encore été menée sur des mollusques d’intérêt commercial.

Les chercheurs ont constaté que la calcification de la moule comestible ( Mytilus edulis) et de l’huître du Pacifique ( Crassostrea gigas) diminuait de manière linéaire avec l’augmentation du CO2 et la diminution du pH. La vitesse de fabrication de leur coquille diminue respectivement de 25 et 10 % à la valeur de CO2 attendue pour l’année 2100 (environ 740 parties par million2 ou ppm). De plus, la coquille des moules se dissous lorsque la pression partielle de CO2 est supérieure à 1800 ppm. Ces résultats de laboratoire transposés au milieu naturel suggèrent qu’une telle diminution de la calcification aura vraisemblablement d’importantes conséquences socio-économiques. En effet, l’aquaculture de mollusques a augmenté de près de 8 % par an durant les 30 dernières années pour atteindre en 2002 près de 12 millions de tonnes par an et un marché de 10,5 milliards de dollars. L’huître du Pacifique est la plus cultivée avec un volume de 4,2 millions de tonnes par an en 2002, soit 10,8 % de la production aquacole mondiale, tandis que les moules représentent un volume de production de 1,4 million de tonnes par an, soit 3,6 % de la production aquacole totale.

Au delà de leur intérêt commercial, les moules et les huîtres rendent des services écologiques très importants : elles créent par exemple des habitats permettant l’installation d’autres espèces, contrôlent en grande partie les flux de matière et d’énergie et sont d’importantes proies pour les oiseaux au sein des écosystèmes qui les abritent. Un déclin de ces espèces aurait donc des conséquences graves sur la biodiversité des écosystèmes côtiers et les services qu’elles rendent aux populations humaines.

Une estimation précise des impacts économiques et écologiques de ces premiers travaux exige d’étudier la possible adaptation génétique à long terme des moules et des huîtres à l’acidification des océans. Mais aussi l’interaction entre l’acidification et l’augmentation de la température prédite par le GIEC. Ces développements seront probablement menés dans le cadre d’un projet européen puisque la Commission européenne a lancé un appel d’offre sur l’acidification des océans et ses conséquences pour un budget de 4 à 7 millions d’euros.

1 Résultant des activités humaines. 2 Unité de mesure du gaz carbonique : elle était de 280 ppm au début de l’ère industrielle ; elle est actuellement d’environ 370 ppm et sera d’environ 740 ppm en 2100.

Référence “ Impact of elevated carbon dioxide on shellfish calcification” Frédéric Gazeau, Christophe Quiblier, Jeroen M. Jansen, Jean-Pierre Gattuso, Jack J. Middelburg, and Carlo H. R. Heip,Geophysical Research Letters (GRL) 2007.

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Martin Strel est parvenu à descendre l'Amazone à la nage

Après avoir bravé les crocodiles, les piranhas, les maladies et la menace d'une crise cardiaque, le slovène Martin Strel a bouclé dimanche son extraordinaire descente de l'Amazone à nage. Mais il a été hospitalisé dès sa sortie de l'eau.

Des milliers de personnes sont venues accueillir dans la localité brésilienne de Belem le nageur de 52 ans.

Samedi, Strel a officiellement établi un nouveau record de natation en franchissant la barre des 3.274 miles (5.268 kilomètres), a annoncé son encadrement sur son site internet www.amazonswim.com.

Dimanche, il s'est à nouveau jeté à l'eau pour nager six miles (10 km) en profitant de la marée montante pour remonter vers Belem, où il est arrivé à 11h30 (14h30 GMT).

Il s'est agi de la plus longue épopée fluviale de Strel, qui avait nagé en 2004 dans le Yangtze chinois (4.004 km), en 2002 dans le Mississippi (3.798 km) et en 2000 dans le Danube (3.004 km).

Après son arrivée à Belem, Strel a été pris en charge par une ambulance. Les médecins tentaient de faire retomber sa tension, qui a atteint un niveau proche de la crise cardiaque.

Au cours de son périple, Strel a souffert de nausées, de diarrhée, d'hypertension, d'insolation, de vertiges et de délires.

En raison de la dégradation de son état de santé, Strel alternait sur la fin de son odyssée des tranches de six heures de natation et de six heures de repos.

Vendredi, Strel avait été sorti de l'eau par son fils et avait alors des difficultés pour se tenir debout. Ses médecins lui avaient ordonné d'arrêter de nager mais, obsédé par l'idée de rejoindre Belem, Strel avait décidé de poursuivre l'aventure de nuit pour éviter les brûlures du soleil.

"J'en ai assez. Je veux en finir et rentrer chez moi", a-t-il dit sur son site internet.

Strel avait commencé son périple le 1er février dans la ville péruvienne d'Atalaya, où des seaux de sang d'animaux avaient dû être jetés à l'eau pour empêcher les piranhas de s'attaquer au nageur.

Strel a officiellement bouclé son aventure quatre jours avant la date initialement prévue. Sur la fin du parcours, il a dû composer avec les marées montantes qui, parfois, le repoussaient en amont.

"Je crois que les animaux m'ont accepté. J'ai nagé tellement longtemps avec eux qu'ils doivent penser que je suis un des leurs", avait récemment confié Strel à la BBC.

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samedi 7 avril 2007

Sophie Marceau défend les phoques

Selon la Société protectrice des animaux (SPA) et le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), l'actrice française Sophie Marceau s'est à son tour adressée au gouvernement français pour protester contre la chasse aux phoques au Canada.

Dans une lettre ouverte à Nelly Olin et Christine Lagarde, ministres de l'Ecologie et du Commerce extérieur, Sophie Marceau "s'indigne de l'immobilisme de la France" à ce sujet en soulignant que d'autres pays comme la Belgique, la Croatie et les Etats-Unis interdisent la commercialisation des produits dérivés de phoques, selon ces organisations.

Une dizaine de personnalités des arts et du spectacle s'étaient déjà adressées au gouvernement français fin mars pour l'alerter contre la chasse aux phoques au Canada. Le Canada a fixé à 270.000 le nombre de phoques pouvant être tués cette année, un quota inférieur de 65.000 au chiffre de 2006, et qui tient compte du mauvais état de la glace dans le sud du golfe du Saint-Laurent, selon Ottawa.

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jeudi 5 avril 2007

10 merveilles de la nature menacées par le changement climatique


Dans l'Himalaya, la glace pourrait fondre à un rythme accéléré.
Dans l'Arctique, le rythme du réchauffement est deux fois plus rapide qu'ailleurs.
La forêt amazonienne pourrait se transformer en savane.
Les pandas sont particulièrement menacés.

Forêt amazonienne, glaciers de l'Himalaya, coraux ou tigre du Bengale, le changement climatique menace une dizaine de régions ou d'espèces considérées comme faisant partie des merveilles de la nature, avertit jeudi le Fonds mondial pour la nature WWF.

De 30% à 60% de la forêt amazonienne (40.000 espèces de plantes et 427 de mammifères répertoriées) pourrait se transformer en savane, indique le WWF dans une étude publiée alors que le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) s'apprête à diffuser à Bruxelles le second volet de son rapport consacré aux conséquences du phénomène.

Les forêts tempérées de Valdivian au Chili et en Argentine, où pousse l'Alerce, un arbre très rare qui peut vivre pendant 3.000 ans, sont également menacées. Le désert du Chihuahua entre les Etats-Unis et le Mexique, abritant environ 3.500 espèces de plantes (cactus, yuccas, etc.) et de remarquables animaux (jaguar, mouflon canadien, buse à queue barrée, ours noir) sont sur la liste.

Mers et océans
La grande barrière de corail en Australie également car le réchauffement des océans provoque le blanchissement des coraux et leur mort progressive. Les tortues marines à écailles, familières des côtes sud-américaines et des Caraïbes, sont également dans la ligne de mire. Dans l'Arctique, où le rythme du réchauffement est deux fois plus rapide qu'ailleurs, ce sont notamment les saumons sauvages le long des côtes de l'Alaska qui font figure de victimes potentielles.

Asie
En Asie, la menace concerne les Sundarbans, la plus grande région de forêts de mangroves du monde située entre l'Inde et le Bangladesh, où vivent plusieurs espèces rares, comme le tigre du Bengale. En Chine, le WWF cite la partie supérieure du Yang Tsé Kiang, le plus long fleuve du monde, une des deux seules régions où vit encore le panda.

Dans l'Himalaya, où se trouve la plus grande concentration de glaciers au monde en dehors des régions polaires, la glace pourrait fondre à un rythme accéléré et provoquer de profonds bouleversements dans la région. Enfin, le WWF s'inquiète pour les forêts des côtes orientales de l'Afrique, le long du Kenya, de la Tanzanie et du Mozambique.

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Les gibbons font greve!

Depuis une dizaine de jours des gibbons font la greve, ils refusent de quitter leur île à Emmen aux Pays-Bas dans un parc animalier .Ils auraient déjà eu se comportement en 95 .Ils auraient fait la greve pendant cinq jours....A suivre!


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....On ne se lasse pas d’observer les singes, de les voir se balancer d’un arbre à l’autre. A Artis vous aurez tout loisir de ce faire : il y a la maison des singes, le rocher des singes et une île des gibbons. Et quand vos yeux se sont faits à l’obscurité de la 'Jungle by night', vous en découvrirez encore....

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mercredi 4 avril 2007

Jacques Chirac s'empare de l'écologie(sic)

(texte issu archives google)




Jacques Chirac s'empare de l'écologie (ou l'histoire d'un non-évenement.......)

Article publié le 04 Mai 2001
Par RAPHAELLE BACQUE
Source : LE MONDE
Taille de l'article : 934 mots

Extrait : Le président de la République devait plaider, jeudi 3 mai à Orléans, pour une « écologie humaniste » conciliant le progrès technologique et la défense de la nature. A un an de la présidentielle, le chef de l'Etat souhaite attirer un électorat qui se reporte mal sur la gauche . ENVIRONNEMENTJacques Chirac devait prononcer à Orléans, jeudi 3 mai, un discours axé sur la défense de l'environnement, dont il veut faire un thème important de sa campagne présidentielle. Le chef de l'Etat prône une « écologie humaniste », conciliant le progrès et la protection de la nature.

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mardi 3 avril 2007

Les loups en France


Réintroduction ou retour naturel ?

La thèse de la réintroduction des loups dans l’arc alpin, volontaire ou accidentelle, est fermement défendue par les représentants du monde agricole local (FNSEA, CNJA, Fédération Nationale Ovine, Confédération Paysanne, Chambre d’Agriculture des Alpes-Maritimes...) et par certains élus locaux.

En revanche, le retour naturel des loups en France est soutenu par les experts scientifiques et les associations de protection de la nature.
Malgré le maintien vivace de la première version dans le milieu agricole et dans une moindre mesure, celui de la chasse, c’est finalement la deuxième qui a été retenue comme hypothèse officielle par le gouvernement français, ce qui ne l’empêche pas d’être régulièrement attaquée encore aujourd’hui.


L’origine génétique des loups : une base consensuelle ?

Une seule réalité n’est pas dénigrée à l’unisson par les partisans de la thèse de la réintroduction des loups : celle de l’origine génétique des meutes présentes en France.

En effet, dès 1996, le ministère de l’environnement demande au professeur TABERLET, du Laboratoire d’écologie alpine de Grenoble, d’effectuer des analyses génétiques de manière à connaître davantage les loups présents sur le sol français. Ces analyses sont effectuées (encore de nos jours) sur des bulbes de poils, de la salive (morsures) et des excréments. Elles visent l’étude de l’ADN mitochondrial des animaux.
Ce type d’ADN est particulier ; il est présent en multiples fragments, très petits, à l’intérieur de chaque cellule du corps. Il diffère de l’ADN nucléaire, qui lui n’est présent que dans le noyau des cellules. Il est tout particulièrement « pertinent » : quelque soit l’espèce animale étudiée, l’ADN mitochondrial permet d’identifier l’espèce et la lignée (filiation maternelle).

Or la sous-espèce Canis lupus italicus (le loup italien) a un ADN mitochondrial unique en son genre, qui ne se retrouve pas chez les autres sous-espèce de Canis lupus. Pour assurer la fiabilité des résultats et des comparaisons, les mêmes analyses ont été reproduites chez des loups captifs en France ainsi que sur des chiens de diverses races (Samoyède, Husky...). Cette forme « italienne » d’ADN mitochondrial n’a été retrouvée sur aucun des prélèvements canins ni chez les loups captifs.
En revanche, elle a été retrouvée dans l’ensemble des traces laissées (et les cadavres retrouvés) par les loups de l’arc alpin français, avec de très faibles mutations (résultats diffusés le 13/09/96 et dans "L’info Loups", novembre 1996, publication du ministère de l’environnement / DIREN PACA).

Il apparaît donc sans aucun doute que tous les loups présents en France ont pour origine commune la souche italienne, dès lors que n’est pas remise en question la neutralité des laboratoires qui ont effectué les multiples analyses depuis 1996 (argument quelque fois avancé pour contrecarrer la véracité de ces analyses).

Ces loups italiens ont-il donc été réintroduits sur le sol français ?

La version selon laquelle les loups auraient été réintroduits en France s’appuie sur divers arguments, aussi bien liés à des faits passés qu’à la géographie des Alpes frontalières. Tous ne peuvent être détaillés mais ils ont en commun de faire peser une lourde suspicion sur le milieu associatif lié à la protection des grands prédateurs (réintroduction frauduleuse pour le « seul plaisir » de recréer une nature sauvage selon leurs critères). Opérations de réintroduction du lynx dans les Vosges et retour du loup en France se mélangent allègrement.
Ces positions témoignent au mieux d’un profond clivage entre monde agricole et monde de la protection de la nature, très vivace chez certains opposants à la présence du grand prédateur en France.

-Beaucoup de protagoniste locaux reprochent vertement l’« effet de surprise » qui a entouré l’annonce officielle de la présence du loup dans le Mercantour et le silence de l’équipe dirigeante du Parc national. Les média l’ont relayé avec efficacité, diffusant en même temps une large suspicion quant à la responsabilité du Parc national. Cet « effet de surprise » cacherait en réalité une vérité longtemps dissimulée : la mise en œuvre d’une réintroduction du loup par les agents et l’équipe dirigeante du Parc.

« Ils ont menti, ils ont tenu secret le retour du loup. C’est ça qui a alimenté la rumeur et qui fait que c’est une catastrophe aujourd’hui. Trop de mensonges, c’est ça que l’on n’accepte pas. S’ils n’avaient pas menti et avaient su gérer, on aurait pu cohabiter » (sic. Isabelle, bergère, in « Vivre avec le Loup », J.DELFOUR, 2004, éd°Hesse p101).

Or, « en 1990 et 1991 [Roger Settimo, membre du conseil scientifique du Parc signalait] une prédation anormale sur des mouflons, dont la proportion de jeunes était très inférieure à celle des autres années. Selon lui, il devait y avoir des chiens errants qui opéraient dans ce secteur. Nous avons signalé le fait aux gardes qui ont accru la surveillance. Ils n’ont rien vu. [...] Il a fallu l’opération de comptage des ongulés sauvages qui mobilise tous les 3 ans une cinquantaine de personnes pour qu’une garde voit, le 5 novembre 1992, deux animaux qui manifestement n’étaient pas des chiens ». (sic P. PFEFFER -biologiste, membre du comité scientifique du parc du Mercantour, directeur de recherche au CNRS et au Muséum d’histoire naturelle-, in Rapport Parlementaire n°825, 2 mai 2003 - tome 2 p30).

Aussi, s’il n’a pas immédiatement fait une campagne officielle d’information sur la présence du loup dans les Alpes, le Parc du Mercantour a d’abord porté son effort sur l’étude des faits, au cours des hivers 1992-93 : évolution des populations d’ongulés sauvages, nombre de cadavres retrouvés, recherches et recensement des « signes » (traces dans la neige, poils, excréments...) etc.

Bien que le retour du loup semblait inévitable, à la vue des recherches menées côté italien, aucune donnée scientifiquement prouvées n’avait encore été récoltées.
Les résultats des recherches, notamment la découverte de cadavres de chamois et de mouflons, ont permis d’écarter l’hypothèse de chiens errants ou de loups échappés de captivité (ils auraient de grandes difficultés à survivre l’hiver en ne dépendant que de la capture d’ongulés sauvages). Néanmoins, il a fallu attendre début juillet 1993 pour découvrir la dépouille d’un loup, confirmant indéniablement le retour de l’espèce.

Ce n’est que lorsque cette certitude a été acquise que l’information a été communiquée au grand public de manière officielle.

Par la suite, il est certes possible de reprocher au Parc national du Mercantour les défauts de sa stratégie de communication et de concertation... mais elles ne changent pas les faits concernant le loup.

-Pourtant, les partisans de la réintroduction avancent qu’il existe en France des « parcs à loups » et des particuliers détenteurs de loups « comme animal de compagnie ». Abandons, fuites d’animaux ou « lâchers » volontaires et clandestins pourraient être ainsi à l’origine de la présence de loups en liberté dans les Alpes et de l’établissement de meutes.

Or, à la suite du Rapport Braque (1999), un effort réglementaire est réalisé de manière à mieux contrôler cette population de loups captifs, de les identifier et de définir leur(s) origine(s).

Désormais, un arrêté ministériel daté du 19 mai 2000, soumet à autorisation préfectorale toute détention d’un ou de plusieurs individus de l’espèce. Chaque animal doit être identifié par marquage (tatouage ou puce électronique), de manière à connaître sa provenance et son propriétaire. Cette mesure est rétroactive : toute personne ou structure avait jusqu’au 19 octobre 2000 pour se mettre en règle. Un fichier national des loups captifs est créé, géré par le Syndicat national des directeurs de parcs zoologiques français. L’autorisation est délivrée pour 5 années. A ce terme, les particuliers possédant des loups ne sont plus autorisés à faire se reproduire les animaux (ni les remplacer) à moins d’obtenir un « certificat de capacité » et une autorisation d’ouverture d’établissement zoologique.
Ainsi, 62 établissements et 524 loups captifs ont été recensés (le plus important : le Parc du Gévaudan avec 127 loups).
Sans certificat de capacité, les particuliers détenteurs de loups et recensés par l’administration sont contraints à rétrocéder le ou les animaux aux structures autorisées (parcs, zoo, ...).

Des analyses génétiques ont également été effectuées sur ces loups, pour déterminer leur origine géographique et donc, leur sous-espèce. Tous les animaux captifs en France recensés alors étaient de souche polonaise, nord-américaine, et plus récemment, mongole.
Pouvaient-ils donc venir de parcs à loups italiens ? De tels parcs existent en effet dans ce pays, et certains d’entre eux maintiennent effectivement captifs des loups de souche italienne. Il n’existe pourtant que 3 centres autorisés à posséder de tels animaux. Ils sont sous le contrôle d’un organisme public, le Corpo forestale delle stato (un corps de gardes forestiers). Or, aucun lâcher, transaction ou fugue n’était à signaler à l’époque. Les autres parcs ou zoo conservent comme en France, des loups provenant de Yougoslavie, Russie...

Ce n’est que quelques années plus tard que certains parcs administrativement identifiés en France ont pu se procurer des loups de souche italienne à partir des centres du Corpo forestale, moyennant le respect des procédures de suivi et d’identification (par ex. le parc de Chabrières, créé en 2000).

-Les partisans de la réintroduction des loups en France rappellent pourtant des faits historiques reconnus prouvant que des loups ont bel et bien été relâchés dans quelques régions françaises. Trois principales « affaires » ont pu être recensées : celle de Fontan (novembre 1987), des Landes (1968-70) et d’Aspres-les-Corps (novembre 1992).

Ces affaires correspondent réellement à des lâchers clandestins de loups. Les évènements qui s’en suivirent sont marqués par des dégâts importants sur le bétail ovin et sur des poulaillers. Ces loups détenus captifs pendant trop longtemps avaient perdu les capacités de chasser des proies sauvages, plus difficiles que les proies domestiques. Elles se sont toutes terminées par la mort des loups, lors de battues ou de tirs individuels.
D’autres loups ont été retrouvés dans les campagnes françaises, autrefois propriétés de particuliers : capturés, ils ont été gardés en enclos dans des centres aujourd’hui contrôlés par l’administration.

Toute opération de réintroduction officielle doit passer par une procédure lourde, engageant le ministère de l’environnement, le Muséum d’Histoire Naturelle, les services déconcentrés de l’Etat etc. Cette procédure a été mise en place bien avant 1992 (« année officielle » du retour du loup) et les dossiers des opérations autorisées sont disponibles auprès des administrations.

Il n’y a donc pas eu d’opération de réintroduction de loups autorisée. Parallèlement, les opérations clandestines ont abouti à des échecs : les loups imprégnés par l’homme étant beaucoup moins adaptés à la vie sauvage (prédation à 100% sur des espèces domestiques). Quand bien même aurait-elle abouti à une réacclimatation de ces loups à l’état sauvage, elles n’auraient pas permis que le souche italienne soit présente (ou aussi bien conservée) dans l’ADN des individus actuels.

En 1992, lorsque la présence du loup a été confirmée dans les Alpes, il ne s’agissait donc pas de loups autrefois captifs (en France ou en Italie) retournés à l’état sauvage.

-Néanmoins, la version d’un retour naturel depuis l’Italie est encore remise en question par le fait que jusqu’en 1992, il n’existait pas de « signes probants » de la présence du loup dans la région séparant le Parc du Mercantour des derniers territoires italiens occupés par les meutes (soit une distance de 140 km). La région « vide » en question se situe à l’ouest de Gênes, sur les provinces de la Ligurie : Savona et Imperia. L’arrière-pays de ces provinces constitue un espace favorable à l’expansion géographique du loup.

Ces deux provinces sont montagneuses et caractérisées par un couvert forestier continu (150 000 hectares dans la seule province de Savona) composée de hêtraies, chênaies, pinèdes et quelques châtaigneraies. Elles sont très giboyeuses : d’importantes populations d’ongulés sauvages y sont présentes et parallèlement assez peu peuplées.
L’agriculture est caractérisée par l’élevage ; l’association des éleveurs de Savone mentionne 5 à 600 vaches, qui ne vivent pas sur les alpages mais sont gardées dans les étables. Il n’y a ni brebis ni chèvres. En plus des caractéristiques naturelles de la région (le couvert forestier rend les observations incertaines), il est très difficile de repérer la présence des loups...car ils ne signalent leur passage qu’en cas de dégâts sur les troupeaux domestiques laissés en pâture et peu ou pas gardés. Pour autant, en 1995, une attaque sur un troupeau à l’ouest de Gênes est tout de même attestée par les services vétérinaires de Savone.

Or, cette « absence » de constat régulier de prédation ne remet pas en cause les résultats des recherches de M. Luigi BOITANI (spécialiste italien du loup, président de Gruppo luppo italia) menées sur les loups en Suède et Scandinavie : « la distance moyenne entre un territoire et un autre peut aller jusqu’à 140 km, tout en vivant sur un milieu homogène. Le loup colonie une nouvelle région par « patch » [...]. De nouvelles taches se constituent au fur et à mesure [...] C’est ainsi que dans les Apennins nous trouvons des zones vides » (in Rapport Parlementaire n°825, 2 mai 2003 - tome 1 p29).

Ce n’est donc pas parce qu’il n’y a eu aucun constat de dégât dans cette région dû au loup (« signes probants ») qu’il n’y est pas présent ou qu’il ne la traverse pas au cours de sa recolonisation vers le nord et l’ouest de l’Europe.

-Enfin, la présence d’infrastructures autoroutières très importantes dans cette région frontalière de la France, fait néanmoins croire à certains que toute circulation des espèces de la faune sauvage depuis l’Italie est impossible.
En effet, les infrastructures autoroutières peuvent constituer d’importants obstacles à la migration de certaines espèces, a priori peu mobiles.

Néanmoins, à ce titre, une anecdote venue d’Espagne peut utilement venir remettre en cause ce postulat. Il y a aussi des loups dans ce pays, ainsi qu’un fort développement économique. Or, sous la pression des associations naturalistes locales, l’Etat fut amené à financer une étude d’impact autoroutière, liée à un projet traversant le territoire d’une meute. Cette étude a révélé que le projet n’aurait aucun impact : les loups traversent déjà (de jour comme de nuit) les nombreuses infrastructures routières du pays, les chemins de fer et les fleuves sans que les morts par collision n’entrainent le déclin de ces populations lupines.

Ainsi donc que l’affirme D. SPAGNOU, rapporteur de la Commission d’enquête sur le loup et le pastoralisme : « [Ces obstacles apparents] sont donc des barrières quasi inexistantes pour les loups [...] le loup est capable de parcourir facilement plus de 100 kilomètre en quelques jours avant de s’établir, même s’il traverse sur son chemin des zones potentiellement favorables, quitte à revenir ensuite combler les espaces interstitiels par la suite » (in Rapport Parlementaire n°825, 2 mai 2003 - tome 1 p32)

La preuve scientifique de ce constat de « libre circulation » a d’ailleurs été définitivement apportée en 2004. Le 28 février 2004, un jeune loup mâle est heurté par un véhicule près de Parme, à 250 km à vol d’oiseau de la frontière franco-italienne. L’animal est équipé d’un collier émetteur puis libéré, son équipement permettant aux scientifiques de suivre régulièrement ses déplacements et sa progression. Le jeune loup se dirige alors vers l’ouest c’est-à-dire, vers le nord des Apennins. Il franchit ainsi plusieurs routes et autoroutes, traverse des régions où se sont installées des meutes sans s’y arrêter. Il prend la direction de la côte, près de Rapallo et passe les plaines et collines de la région de Mondovi. Il franchit la frontière franco-italienne en passant par Pesio, jusqu’au col de Turini. Il retourne ensuite en Italie, où durant plusieurs semaines, il se déplace (à raison de 20 à 40 km/j) dans la région de Pesio-Stura (données été - automne 2004).

Ces éléments sont également à regarder en parallèle de l’évolution démographique des loups en Italie, prouvant s’il en est que la population lupine italienne est réellement en phase de reconquête de territoire depuis les années 1970. Aussi, peut-on encore douter du retour naturel du loup en France ?

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lundi 2 avril 2007

Le réchauffement pourrait donner naissance à de nouveaux climats!

Le réchauffement pourrait donner naissance à de nouveaux climats

WASHINGTON (AP) - Le réchauffement de la planète pourrait entraîner la disparition des conditions climatiques actuelles dans certaines régions du monde, ainsi que l'apparition de nouveaux types de climats, selon une nouvelle étude américaine.

Ces changements pourraient menacer les plantes et les animaux vivant dans les zones affectées, mais aussi profiter à des espèces dans certaines régions, souligne John Williams, professeur adjoint de géographie à l'université du Wisconsin.

L'équipe de M. Williams a utilisé des modèles informatiques pour évaluer l'impact du réchauffement sur le climat de diverses régions. Ses travaux sont publiés cette semaine dans l'édition en ligne des "Proceedings of the National Academy of Sciences".

Les chercheurs se sont servis de prévisions préparées pour le Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), qui a jugé en février que le réchauffement était "sans équivoque". Les régions tropicales pourraient en particulier subir des changements inattendus, notamment les forêts tropicales de l'Amazonie et de l'Indonésie, selon l'étude.

Une conclusion surprenante, car les tropiques ont un climat assez stable, explique M. Williams. Cela signifie également qu'un changement de température de 1,6 à 2,2 degrés Celsius pourrait avoir des conséquences plus profondes dans ces régions qu'une variation de 2,7 à 4,4 degrés ailleurs.

Les espèces des zones tropicales pourraient aussi avoir une capacité d'adaptation moindre que celles d'autres régions, mais il ne s'agit encore que d'une théorie et des études doivent encore être menées sur le sujet, précise M. Williams.

Le sud-est des Etats-Unis et la péninsule arabique pourraient également être touchés. En outre, des régions montagneuses comme les Andes péruviennes et colombiennes, ou encore la Sibérie et le sud de l'Australie risquent de voir leur climat actuel disparaître: les conditions climatiques régnant aujourd'hui dans ces zones pourraient du coup ne plus exister sur Terre.

Une telle évolution pourrait menacer les plantes et les animaux de ces régions. Mais l'apparition de nouveaux climats dans certaines zones pourrait aussi offrir des opportunités pour les espèces qui y vivent, spécule M. Williams. "Toutefois nous ne pouvons pas faire de prédiction, car cela dépasse notre expérience actuelle", ajoute-t-il.

Alan Robock, professeur de sciences environnementales à l'université Rutgers, salue l'étude, selon lui la première à s'intéresser "non seulement aux extinctions d'espèces mais aussi aux régions qui connaîtront de nouveaux climats". "Les conséquences potentielles sont mal connues (...) et le potentiel de nouvelles menaces sur l'homme via des vecteurs de maladie pourrait être un vrai danger", prévient-il.

M. Robock estime que les conclusions de l'étude, à laquelle il n'a pas participé, sont un argument de plus en faveur de la lutte contre les émissions de gaz à effet serre, responsables du réchauffement. AP

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Ce qui nous attend!

Epidémies de dengue et de choléra; modification des zones du paludisme; augmentation des diarrhées et de la malnutrition; sécheresse, inondations, pénuries d’eau… Après avoir confirmé la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique, les experts mondiaux du climat détaillent les plaies qui attendent la planète de ce fait. Réuni cette semaine à Bruxelles, le Groupe intergouvernemental d’experts sur le changement climatique (Giec) rendra le 6 avril ses conclusions sur les impacts du phénomène, région par région.
Nous nous sommes procuré une copie du «résumé pour décideurs» qui doit être approuvé vendredi. Les représentants gouvernementaux y apporteront certainement des modifications, cependant les grandes lignes sont tracées. A noter que les experts se sont gardés d’avancer des dates car les impacts étudiés varieront en fonction des efforts réalisés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et, de ce fait, l’ampleur du réchauffement climatique.

ÉCOSYSTÈMES, PAYSAGES Les effets les plus visibles seront dûs à la fonte des glaciers (Asie et Europe notamment). La toundra, la forêt boréale, les écosystèmes méditerranéens et océaniques seront particulièrement affectés. Une partie du permafrost pourrait disparaître, les sols en montagne deviendront instables tandis que la faune et la flore des régions polaires devraient subir d’importants changements.
Les systèmes biologiques seront atteints par des printemps précoces: bourgeonnement et migrations sauvages seront par exemple perturbés. Vingt à 30% des espèces pourraient être menacées si la hausse moyenne des températures excède 1,5-2,5 °C.

POPULATIONS Il est «probable», selon les termes diplomatiques à négocier, qu’entre
1 milliard et 3,2 milliards de personnes souffrent du manque d’eau. En outre, jusqu’à 120 millions d’individus supplémentaires pourraient endurer la faim. Ceux qui trinqueront le plus sont, sans surprise, les plus pauvres.

EAU Les effets sur les ressources en eau dépendront de la fonte des neiges. Des centaines de millions de personnes seront menacées par les risques d’inondation à cause de l’augmentation du niveau de la mer. L’Asie et l’Afrique souffriront le plus de la soif: respectivement jusqu’à un milliard et 600 millions de personnes pourraient être affectés. En Europe du Nord en revanche, les disponibilités en eau pourraient augmenter jusqu’à 20%, entraînant des inondations. Dans le sud du continent, elles pourraient diminuer de 35%.

ÉNERGIE Logiquement, les besoins en énergie pour chauffer diminueront mais ceux pour refroidir augmenteront, ce qui se soldera globalement par une péjoration de la qualité de l’air dans les villes.
SANTÉ Les vecteurs de maladies infectieuses et des pollens allergènes changeront. Le coût de la malnutrition, des maladies cardio-vasculaires, respiratoires et infectieuses augmentera. Le froid tuera moins, mais la sécheresse, les inondations et les canicules (y compris sous nos latitudes) seront plus meurtrières. Pour rappel, lors de l’été 2003, 70?000 personnes avaient succombé dans 16 pays d’Europe.

AGRICULTURE Jusqu’à une hausse de la température de 3 °C, la production agricole totale pourrait augmenter. Au-delà, elle diminuera. Dans les régions d’altitude moyenne, les rendements risquent de diminuer à cause du manque d’eau. Une fréquence accrue des sécheresses et des inondations provoqueront des pertes considérables de récoltes. En outre, les printemps précoces obligeront les agriculteurs à modifier leur calendrier.

ZONES EXPOSÉES L’Arctique et l’Afrique, où le réchauffement sera amplifié, seront particulièrement affectées. Les petites îles et les deltas asiatiques (très peuplés) souffriront le plus de la montée des eaux.

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